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[1]
Nûn. Par la plume et par ce que les scribes mettent en lignes !
[2]
Par la grâce de ton Seigneur, tu n’es point un possédé !
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En vérité, une récompense sans reproche t’est réservée
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et tu es doué d’un caractère élevé.
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Bientôt tu verras et les négateurs, eux aussi, verront
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lequel d’entre vous a perdu la raison,
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car c’est ton Seigneur qui connaît le mieux ceux qui s’égarent de Son chemin et ceux qui sont les bien-dirigés.
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N’obéis donc point aux négateurs
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qui aimeraient bien que tu sois accommodant avec eux, afin qu’ils le soient aussi avec toi.
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Et n’obéis à aucun jureur méprisable,
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détracteur médisant,
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hostile à tout acte charitable, agressif, scélérat,
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perfide et bâtard de surcroît ;
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qui, se sentant pourvu de richesses et d’enfants,
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s’écrie quand il entend réciter Nos versets : «Ce ne sont là que des fables qui remontent aux anciens !»
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À celui-là Nous ferons porter un jour sur le museau la marque de l’avilissement.
[17]
Nous avons éprouvé ces impies comme Nous avions éprouvé les propriétaires du verger, quand ils jurèrent d’en cueillir les fruits de bon matin,
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sans dire : «Si Dieu le veut.»
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Or, pendant leur sommeil, un fléau déchaîné par ton Seigneur vint frapper leur verger
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qui se trouva le lendemain complètement détruit.
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Réveillés de bonne heure, les propriétaires s’interpellèrent :
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«Partez vite à votre plantation si vous voulez en cueillir les fruits !»
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Et ils se mirent en route, en se disant à voix basse :
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«Ne laissez aujourd’hui aucun pauvre y entrer !»
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Puis ils pressèrent le pas, décidés à ne rien donner aux pauvres, convaincus que cela était en leur pouvoir.
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Mais, arrivés au verger, ils s’écrièrent : «Nous nous sommes sûrement trompés de lieu !
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Ou plutôt nous sommes complètement ruinés !»
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Le plus modéré d’entre eux leur dit alors : «Ne vous avais-je pas conseillé de glorifier votre Seigneur?»
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– «Que notre Seigneur soit exalté ! En vérité, nous étions injustes !», s’écrièrent-ils.
[30]
Puis, se tournant les uns vers les autres, ils se mirent à se faire des reproches
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et à dire : «Malheur à nous ! Nous avons agi avec démesure !
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Puisse Dieu nous donner en échange quelque chose de meilleur que ce jardin ! C’est en Lui que nous mettons notre espoir !»
[33]
Tel fut leur châtiment. Mais plus dur encore est le châtiment de la vie future, si seulement ils pouvaient le savoir !
[34]
Ceux qui craignent leur Seigneur auront auprès de Lui les Jardins du délice.
[35]
Eh quoi ! Traiterons-Nous ceux qui sont soumis à la volonté de Dieu sur le même pied d’égalité que les criminels?
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D’où tirez-vous cet étrange jugement?
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Est-ce d’un livre dont vous auriez fait votre bréviaire,
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et dans lequel il serait dit que vous obtiendriez tout ce que vous désirez?
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Ou bien auriez-vous obtenu de Nous un engagement valable jusqu’au Jour dernier, vous permettant de tout obtenir à votre gré?
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Demande-leur alors qui d’entre eux s’en porterait garant?
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Ou bien auraient-ils des associés? Eh bien, qu’ils les fassent venir, s’ils sont de bonne foi !
[42]
Le jour où ils seront confrontés aux affres du Jugement dernier, où ils seront conviés à se prosterner et qu’ils n’auront pas la force de le faire,
[43]
ce jour-là, ils auront les yeux baissés et les traits du visage avilis, car c’est en vain, jadis, qu’on les conviait à se prosterner quand ils jouissaient encore de toutes leurs facultés.
[44]
Laisse-Moi donc avec ceux qui traitent de mensonge ce discours. Graduellement et à leur insu, Nous allons les conduire à leur perte.
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Certes, Je leur accorderai un répit, mais Ma riposte sera implacable.
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Leur aurais-tu jamais réclamé, pour ta mission, un salaire qui aurait pu leur peser?
[47]
Ou détiendraient-ils la clef du mystère dont ils s’inspireraient pour écrire?
[48]
Soumets-toi avec patience à l’arrêt de ton Seigneur et n’imite pas Jonas qui, suffoquant dans le ventre de la baleine, appela Dieu à son secours,
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et qui aurait été jeté, comme une épave, sur le rivage, si la grâce du Seigneur ne s’était manifestée en sa faveur.
[50]
Et c’est ainsi que Dieu porta Son choix sur lui et en fit un saint.
[51]
Peu s’en faut que les négateurs ne te foudroient du regard quand ils entendent réciter le Coran. «C’est un vrai possédé !», disent-ils.
[52]
Or, ce Coran n’est qu’un rappel qui s’adresse à tout l’Univers.
Traduction par Mohamed Chiadmi. Maison d'édition : Tawhid.
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